Ça va ou bien?!
J'ai oublié d'ajouter un certain nombre de personnes à la liste de diffusion. Désolé, vous n'avez pas manqué grand chose encore, d'autant que j'ai repris une bonne partie de mes précédents posts.

Après avoir passé la frontière Franco-Suisse près de Genève, je prends la direction de Lausanne, le long du lac Léman. Je m’arrête à Aubonne chez Mathilde, une cousine qui s'est installée en Suisse, et maman d'une petite Anna. Après une bonne journée de vélo, rien ne vaut un bon apéro.
N'ayant pas bien estimé la distance, il s'avère qu'il me reste environ 25 km pour Lausanne, soit près de 2h de vélo, ayant à traverser une bonne partie la ville. J'ai rendez vous à 9h le lendemain, je choisi finalement l'option train (30 min). Au matin, la pluie s'est installée sur du lac Léman, mon choix sera donc judicieux. Ma carte bancaire se révèle muette au guichet, mais un bon samaritain s'occupera de payer mon trajet, m'évitant soit une amende conséquente, soit un retard considérable à mon rendez vous: les joies de la générosité en voyage! J'arrive en gare de Lausanne et il me reste 20 minutes pour atteindre le CHUV (à vélo), perché sur les hauteurs de Lausanne.
Rolland Paillex, président de l'association des kinés suisses et cadre de santé au CHUV me reçoit. C'est un homme sincère et sympathique qui porte beaucoup d'intérêt à mon voyage. On ressent tout de suite son enthousiasme et il semble bienveillant à tout point de vue. Je serai reçu avec tous les honneurs. Nous entamons une visite des différents services, mais aussi du très impressionnant Courtine-lab: un laboratoire de recherche qui tente de mettre en place une aide à la marche automatisée, par le biais d’électrodes implantées, afin de permettre à des personnes paralysées de pouvoir marcher de nouveau.
Vidéo de l'entretien avec Rolland Paillex, président de l'association des kinésithérapeutes suisses.
La pluie menaçant toujours, je décide de rester une journée de plus sur Lausanne afin de me mettre à jour sur mon blog et les réseaux sociaux. Je suis hébergé chez Bidoum, la compagne d'un ami avec qui j'ai étudié en Belgique, qui me recevra comme une mère, qu'elle est déjà. Soirée jeu (7 wonders pour les connaisseurs) avec son entourage.
De retour sur mon vélo, je longe les bords du lac Léman. Les voitures rutilantes se succèdent sur
la route, que j'évite au maximum, la Suisse étant bien avance sur la France sur l'aménagement de pistes pour les vélos.
Au bout du lac je récupère une voie cyclable qui borde l’affluent principal du lac Léman, j'ai nommé le Rhône, qui prend sa source sur le glacier du Rhône, sur les hauteurs de Gletsch près de 300km en amont. Je serai à Fully où m'attendent Anne et Daniel, mes hôtes de la soirée, contactés via le réseau Couchsurfing. Anne est paraplégique incomplète suite à un accident, elle a le regard bienveillant, mais les traits des personnes à qui la vie n'a pas toujours était facile. Elle m'accueillera avec toute la générosité des bouddhistes desquels elle fait partie.
Toujours le long de Rhône je remonte le valais en direction de Brig. Sur ma route se succèdent des vergers d'où émanent des senteurs de fruits mûrs. Le valais est parsemé de fortification datant du moyen age.

Viège, petite bourgade suisse qui signe l'entrée aux stations de renom telles que Saas-Fee et
Zermatt. Ici c'est Julian qui m'accueille, lui aussi via Couchsurfing. Allemand d'origine, il est étudiant en médecine et effectue une partie de ses stages en Suisse allemande. Son visage juvénile est marqué d'un sourire qui semble perpétuel. Il rêve de traverser l'Asie en tandem avec sa copine. J'espère pouvoir lui donner l'inspiration à la hauteur de son accueil. Je laisse mon vélo dans sa chambre d'étudiant pour faire un aller-retour à Lausanne, en stop cette fois-ci.
Audrey et Matthieu sont des amis proches installés à Toulouse. Ils faisaient partis de ceux que je n'ai pas pu saluer avant mon départ. C'est chose faite, et ils ont eu l'occasion de me présenter leur petite fille Clara.
De retour à Viège, toujours en stop, je repars illico, pour entamer l'ascension du Simplon, qui permet de passer la frontière avec l'Italie. 1400m de dénivelé, 6,4% de moyenne et des maximum à 11%. De quoi réveiller les guibolles. J'effectue la montée avec plusieurs personnes, un VVTiste local, Stefan, puis un voyageurs hongrois qui s'arrêtera bivouaquer avant le col. J'arrive pour ma part juste avant la tombée de la nuit. La vue est magnifique, et je dors au sommet, avant de redescendre le lendemain sur l’Italie.

Je ne ferai qu’une petite escale en Italie car je me dirige de nouveau vers la Suisse, à Lugano. J'y retrouve la bas un couple de retraités rencontrés lors d'un précédant voyage. Après avoir traversé le lac majeur en ferry, je me dirige vers leur maison, perchée sur les hauteurs du lac. Urs me propose de venir me chercher en voiture à cause de la montée raide qui mène à chez eux. C'était sans compter le réservoir vide de la voiture, il faudra aller chercher un jerrycan à vélo. Il m'aura fallu me lancer dans un voyage à vélo pour vivre ma première panne d’essence!!
Ils habitent une petite maison sur les hauteurs et s'investissent à fond pour me faire découvrir les environs: spots de parapente, randonnées, coins de champignons... Ils sont jovials et attentionnés, toujours enclins à me faire plaisir. Ils s'aiment d'un amour passionné que le temps ne semble pas avoir altéré.
Nous passerons aussi le weekend à Davos, station de ski en Suisse alémanique. Nous y retrouverons leur fils Nicola et sa copine Lorenza. Ils sont à l'image de Monika et Urs, pleins d’énergie et de passion. Avec Nicola nous profitons des bonnes conditions pour le parapente, avec une session de plus de 2h en soaring, pratique ou on exploite un vent fort sur un relief isolé et qui permet de se maintenir en l'air autant de temps que l'on veut dans de bonnes conditions.
De retour à Neggio, il me faut reprendre le vélo en direction de l'Italie. Pas évident de quitter à nouveau des personnes avec qui l'on se sent bien, mais c'est l'un des inconvénients du voyage, il faut savoir avancer et rendre les rencontres et les amitiés éphémères. Profiter de l'instant présent et s'ouvrir au rencontres futures... qui ne sont jamais bien loin.