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გუდაური

2h15, la sonnerie de mon réveil me sort de ma torpeur. Sur la pointe des pieds, je m'extirpe de la maison au parquet grinçant de la famille qui m'accueille à Tbilissi. Un seul bus permet de rejoindre l'aéroport à une telle heure, il me faudra marcher à travers la ville pour rejoindre l’arrêt. J'y rencontre Annie, jeune géorgienne pleine d'entrain, qui part pour Barcelone dans le cadre de la start-up qu'elle met au point. Nos chemins se séparent arrivant à l'aéroport car c'est au terminal des arrivées que je me dirige. J'attends que le vol en provenance de Munich atterrisse. J’aperçois la silhouette d'un grand brun chargé comme un mulet, il faut dire qu'il transporte du matériel de ski pour deux personnes. Aurélien, mon frère arrive en pleine nuit de France pour me rejoindre pendant mon voyage. Nous avons organisé un séjour au ski dans la station de Gudauri, au nord du pays. Le temps d'un café pour le laisser atterrir, nous attendons Dominic, un ami britannique et de Briançon, désormais basé en Angleterre, qui arrive plus tard après avoir eu sa correspondance in extremis à Istanbul. Dégaine contractée et sourire charmeur, heureusement que sa housse de ski nous confirme qu'il est aussi là pour skier. Ni une ni deux nous voila en route pour la station avec notre chauffeur, Giorgi, comme s'appellent la plupart des géorgiens! C'est bon de revoir des têtes connues et une complicité que 8 mois d'absence n'ont pas su égratigner. L'ambiance est au beau fort malgré notre nuit difficile à chacun.

Après une heure de route dans les teintes de l'aube naissante, nous voila à remonter une vallée qui ressemble étrangement à notre vallée native. Nous atteignons la station installée sur les hauteurs des montagnes. Arrivant à l'auberge, les locaux ne ressemblent pas vraiment à ce que les photos représentaient. Et l'odeur de tabac froid fait penser à un vieux pub crasseux. L'accueil est plutôt réservé, voir même froid, par la tenancière qui ne nous adresse que quelques mots, et pas tellement de bienvenue. On a payé un acompte pour quelques nuits alors on s'en contentera avant de décider de changer d’appartement. Tout ensommeillé, nous attendons l'ouverture de la station qui se fait à 10h. Puis il est l'heure de chausser, les spatules s'impatientent, nous aussi. La station n'est pas très grande et heureusement nous avons notre matériel de randonnée pour pouvoir sortir un peu des pistes. D'autant que le télésiège sommital est fermé pour cause de maintenance suite à l'incident notable advenu 2 jours avant notre arrivée. Le télésiège s'est mis en marche arrière et a commencé à s'emballer, inarrétable:


S'en suivra deux jours de ski rythmés au son de la musique électronique qui émanent des

différents restaurants d'altitude à travers le domaine. Un peu de piste pour s'échauffer et quelques remontés en peau pour profiter du domaine hors piste, avec prudence. Nous en profitons pour découvrir les spécialités culinaires qui réside principalement dans des spécialités à bases de fromage, notamment le célèbre Khachapuri ... sans oublier le vin qui va avec! Vin géorgien cher à son peuple qui ne manque pas de rappeler qu'ils furent dans les premiers à exploiter les vignes sauvages et produire ce que l'on peut prétendre à être du vin. Le beau temps nous permettra aussi de profiter de ma voile de parapente puisque la conjoncture des montagnes rend le site abrité et propice au vol libre.

Aurel photography

Le 3ème jour réuni les conditions parfaites. Nous commençons par un petit déménagement à travers les pistes pour quitter les lieux insalubres de l'auberge que nous avions réservé. Heureusement les deux établissements concernés donnent directement sur les pistes et le transfert se fera... à ski. Après une journée remplie, de ski et de Khachapuri, nous prendrons le dernier siège pour nous rendre en haut du domaine. Nous revêtons les peaux de phoque sur les skis alors que le soleil commence à décliner à l'horizon. Nous trouverons une pente vierge pas trop exposée pour entamer une descente mémorable avec les prémices d'un crépuscule. Sans oublier la vue imprenable sur la vallée et les montagnes alentours. Il faut dire que l'on est à plus de 3000m d'altitude en haut du domaine skiable.

Deux jours de pluie nous contraindrons à un peu plus de calme, au moins niveau sportif, et plus ludique avec des parties de cartes endiablées. Un jeux addictif répondant au nom de Yanov, que j'ai eu l'occasion d'apprendre plus tôt dans mon voyage. L'occasion aussi de voir un cousin de passage, en voyage avec des collègues du PGHM de Chamonix, eux aussi pour profiter du ski de randonnée. Décidément ça ressemble presque à une réunion de famille!













Et puis le temps se dégage un peu, pas au beau fixe mais au moins il ne pleut plus. Sur les hauteurs une neige humide est venue recouvrir le sol. Les conditions ne sont pas optimales mais surtout la neige lourde et les conditions déjà printanière nous incite encore et toujours à faire attention. Cela ne nous empêchera pas de profiter des hors pistes aux pentes douces et peu exposées.

Le dernier jour est carrément exceptionnel. Les températures s'étant un peu radoucies une neige fraîche à recouvert le haut du domaine. Un soleil chaud perce à travers les quelques nuages bas dispersés sur un fond de ciel bleu, Nous pouvons tracer dans plusieurs parties du domaine ce qui nous laissera un beau souvenir de cette semaine.

Nous terminerons bien sûr avec un traditionnel Khachapuri, du fromage... encore du fromage!!



Puis il est l'heure du retour à Tbilissi. Avec ses 1,5 million d'habitants, elle est la capitale d'un pays aux 3 millions d’âmes. On se fait déposer à la Fabrika où nous avions réservé. Ancienne fabrique de l'industrie de l'union soviétique rénové en hostel, le bâtiment à tout d'une ancienne usine. Le coté industrielle conservé donne un coté atypique au site. Car en plus de la partie hôtelière, ce complexe accueille nombreux bars et restaurants qui en fait un lieux de rendez-vous même parmi les locaux.

L'ambiance est à la fête et au partage. Il est bon de rencontrer des personnes de divers horizons, diverses nationalité, et comme à l'accoutumé, il ne faudra pas longtemps pour rassembler pratiquement les 5 continents autours d'un verre.


La visite de la ville se résumera surtout au quartier ancien, surplombé par la madone de Tbilissi. A ce jour je ne peux malheureusement mettre la main sur la carte mémoire qui contient les photos de la ville. Je vous partage quelques clichés de mon frère en espérant retrouver mes images et vous en montrer davantage.



Notre retour en ville sera couplé avec mon anniversaire. Et oui! je n'échappe pas à la règle du temps. Heureusement la religion est très (très) présente en Géorgie. Il est de coutume de voir les gens se signer à l'approche d'une église ou d'un monastère, souvent trois fois, et ce, quelques soient l'age et les circonstances: à pied, à vélo, en taxi, en bus... L'occasion de visiter leurs lieux de culte orthodoxe... et de pouvoir souffler mes bougies en bonne et due forme!




Et comme le monde est petit, surtout celui des voyageurs, nous retrouvons Hervé (que j'avais déjà revu en Arménie) et Peter (danois), que j'avais rencontrés plus tôt en Iran. Peter voyage maintenant accompagné de la sulfureuse et iranienne Shiva, qu'il a rencontré lors de son séjour.

On terminera les hostilités par un dîner dans un restaurant surplombant la ville. Vue imprenable sur la ville et ses lueurs nocturnes. De quoi finir la journée en beauté d'autant que la note est réglée par la famille. Merci à eux de prendre soin du nomade errant à leur façon.

Photo de mon frère, Aurel photography

Après une deuxième journée à arpenter les rues de la ville, il est temps à mes compères de refaire leurs bagages pour reprendre leur vie respective. Moi aussi naturellement. Une page se tourne, un vent de famille et d'amitié a parcouru la Géorgie le temps d'une dizaine de jours. Il m'a été plus qu’apprécié de voir des gens proches avec nos liens solides dans mon quotidien rempli de rencontres éphémères. Mais d'autres cyclos sont en approchent de la ville et je sens qu'ils amènent avec eux une brise d'un autre genre, celle du partage de valeurs communes du nomadisme.


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